Chemsex.fr
Hey ! Tu arrives sur le site chemsex.fr. :-) Ce site a été réalisé par le COREVIH Lyon-Vallée du Rhône et a pour but de sensibiliser et d'informer autour de la pratique du chemsex (ou sexualités sous drogues). Il peut t'être utile si tu es toi-même consommateur, professionnel ou que tu souhaites simplement en savoir plus. Ce site peut contenir des images ou des textes sensibles pour toi ou pour des publics non/moins avertis. Si cela devient trop hard, n'hésite pas à faire une pause, revenir plus tard ou à nous contacter par mail si tu as des questions (communication@corevih-lvdr.com).
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Comprendre et gérer la descente

La descente, la redescente, le crash ou le comedown fait référence à la période qui suit l’effet euphorique et stimulant que procurent les substances qui ont été prises lors d’une session de chemsex. La descente peut intervenir au cours d’un plan si une substance agit sur une courte durée, comme elle peut arriver seulement le lendemain, et se prolonger dans les jours qui suivent. Par exemple, dans le cas de l’ecstasy, la sérotonine a été surproduite par le produit et se trouve ainsi en sous-production dans les jours qui suivent, ce qui provoque une sensation de mal-être moral. 

Les symptômes de descente régulièrement ressentis après un plan chemsex :

  • une déprime / baisse de moral
  • des difficultés de concentration et/ou mémoire
  • l’anxiété 
  • douleurs d’estomac
  • maux de tête
  • aphtes 

Cette phase peut être difficile à gérer mais il existe des stratégies pour en minimiser les effets négatifs et favoriser une récupération plus saine. 

ANTICIPER la descente selon les substances

La nature de la descente varie en fonction de la substance consommée. Une descente de 3MMC ne sera pas la même qu’une descente de kétamine. 

Le fait d’éviter de consommer plusieurs substances différentes diminue largement les effets néfastes de la descente. 

De même qu’une descente peut durer quelques jours, évite de fixer un rendez-vous important dans les 48 heures qui suivent ta prise. Les pauses et l’espacement de la fréquence des consommations pendant les plans chemsex sont une bonne manière d’en limiter les effets négatifs. 

SELF CARE : Prendre soin de soi pour vivre la descente au mieux

  • S’hydrater et se nourrir afin de permettre à son corps de mieux récupérer et de mieux supporter les effets de la descente : ça permettra d’atteindre plus rapidement un bon équilibre. De plus l’hydratation diminue les risques et les effets des potentielles aphtes lésions provoquées par les chems et donc d’écarter la probabilité d’infection ! Nourris toi avec de bonnes calories. Contrairement aux idées reçues, les plats détox ne permettent pas une meilleure récupération. Pense à consommer des vitamines riches, des protéines et des légumineuses. 
  • Se reposer : la récupération physique est nécessaire pour permettre une récupération morale optimale. Donc tu ressens de la fatigue ? Dors autant que nécessaire ! 
  • Activités relaxantes : certaines personnes ressentent de l’anxiété, il est important de faire des choses qui nous font du bien comme se détendre avec des amis ou faire des activités qui nous plaisent. 
  • Être bienveillant avec soi-même !  La redescente peut mener à de nombreux sentiments et émotions désagréables, n’hésite pas à en parler autour de toi ou à un professionnel de santé si tu en ressens le besoin. N’hésite pas non plus à faire un tour sur l’article idées noires : http://www.chemsex.fr/idees-noires-parler-prevention
  • Ne pas oublier de prendre ses traitements si on en a comme la PrEP (traitement Pré Exposition Prophylaxis, traitement préventif qui permet d’empêcher la contamination au VIH), le TASP (traitement qui empêche la multiplication du virus du VIH dans le corps d’une personne séropositive), qui doivent continuer à être pris. Attention ! En cas d’oubli, ne prends pas de double dose pour le compenser. 

En cas d’urgence n’hésite pas à composer le SAMU (15) ou à téléphoner à ton médecin traitant. Si une blessure ou un symptôme lié aux chems t’inquiète, n’hésite pas à te tourner auprès des professionnel∙les de santé, ils ont l’habitude. 

COMMENT PRÉVENIR ET RÉDUIRE LES RISQUES LIÉS À L’USAGE DE DROGUE DE MANIÈRE GÉNÉRALE ? 

• Ne jamais consommer seul, et de préférence avec des personnes de confiance dans un lieu rassurant. L’idéal est qu’au moins une personne ne consomme pas pour pouvoir prendre en charge les éventuels usagers qui auraient besoin d’aide. 

• Doser raisonnablement et prudemment le produit : commencer par de très faibles quantités pour tester la force du produit. De nombreux facteurs peuvent faire varier l’intensité des effets (composition du produit, fatigue physique, fragilité psychologique, alimentation, situation médicale…).

• Utiliser du matériel de consommation à usage unique (seringue, roule ta paille…) pour éviter les risques de contamination VIH et IST

• Être dans de bonnes dispositions physiques et mentales avant de consommer pour limiter les risques de “bad trip”  

• Être responsable de soi et des autres, écouter son corps et ses limites afin de ne pas surconsommer jusqu’à l’épuisement

• Si possible prévoir un temps de repos dans un endroit calme et apaisant après la période de consommation 

• Ne pas hésiter à consulter un psychologue et/ou addictologue si vous sentez que vous perdez le contrôle de vos consommations ou que celles-ci ont des répercussions négatives sur le reste de votre vie. Vous pouvez également en parler à votre médecin généraliste qui pourra vous orienter vers un Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie.

 NUMÉROS À CONTACTER (SELON LE DEGRÉ D’URGENCE) :
  • Centre d’addictovigilance de Lyon : 04 72 11 93 95
  • Drogue Info Service : 0 800 23 13 13
  • SAMU 15 / Pompiers 18 ou 112
  • Police/gendarmerie : 17 (téléphone) ou 114 (SMS)